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mardi, octobre 31, 2006

Ségovie, patrimoine de l'humanité

La semaine dernière, nous avons découvert Ségovie, une ville perchée à 1000 mètres sur un rocher triangulaire, au confluent de l'Eresma et du Clamores.
Nous avons arpenté les ruelles jusqu’à la forteresse qui domine l’aride meseta castillane.

L'Alcazar fut construit au XIII siècle puis transformé aux XV et XVI siècles. Ce palais aux douze tourelles aurait, dit-on, inspiré Walt Disney pour le château de la Belle au Bois Dormant.

Après la visite de son patio et de ses pièces richement décorées, certains sont montés en haut de la tour crénelée pour admirer les alentours.








Ils ont aperçu la tour élevée de la cathédrale gothique.


Puis nous avons déambulé dans les rues de l’ancienne cité qui a conservé ses remparts.

Plusieurs façades ont attiré notre attention. Le soleil jouait tout au long de la journée sur les fines décorations sculptées et semblait les animer.

Les touristes connaissent aussi la
Casa de los Picos.

La vieille ville de Ségovie et son aqueduc romain sont déclarés Patrimoine de l'humanité.
L'Aqueduc romain, haut de 29 mètres avec sa double arcature, fut édifié au Ier siècle pour alimenter la cité en eau.
Sur la plaza del Azoguejo, les habitants et les touristes se parlaient. Les jeunes faisaient rapidement connaissance avec des Espagnols ou les autres touristes étrangers.

Cette photo symbolise le pont entre le passé et le présent mais aussi les liens des habitants avec les étrangers.

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mercredi, octobre 25, 2006

Tolède, patrimoine de l'humanité


Tolède est une
cité médiévale castillane, perchée sur un promontoire granitique et cernée par le Tage.

Pendant une semaine, j’ai logé dans une vieille demeure tolédane, à l’intérieur des remparts.


J’ai déambulé dans un dédale de venelles étroites pour visiter de multiples monuments.














Sa richesse artistique reflète la fusion des cultures chrétienne, juive et arabe.


J’ai eu un coup de cœur pour cette ville célèbre pour ses épées, sa desmaquinerie et son « patrimoine de l'humanité ».

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mercredi, octobre 18, 2006

Blog en pause

La mouette s'est envolée ... pour visiter
l'Espagne.















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lundi, octobre 09, 2006

autos-motos, avions-passions




Les collections ne m’attirent guère mais celles du château de Savigny m’ont vraiment intéressée.

Le propriétaire actuel vit pleinement sa passion pour les moyens de transport.

Il expose les motos anciennes trouvées çà et là.










Il adore la vitesse ! Il a conduit personnellement des prototypes
Abarth lors des courses internationales.


Même l’aéronautique le fait vibrer ! Comme les maquettes ne lui suffisent pas, il expose de nombreux avions dans sa propriété. Ces collections sont encombrantes mais ces oiseaux métalliques cohabitent de manière amusante avec cette demeure ancestrale.

« C'est à cet instant qu'on reconnaît précisément le collectionneur. Il se fiche de la mode. Il transcende le temps. »
Jean Ethier Blais

samedi, octobre 07, 2006

Justice et médias

Tizel a parlé dernièrement de l’affaire Marie Besnard, « l'un des plus grands mystères judiciaires du XX siècle. ». Le dossier Seznec a également marqué la chronique judiciaire française depuis 1923.

Au petit matin du 25 mai 1923, deux hommes quittèrent Rennes dans une Cadillac pour la vendre à un intermédiaire, à Paris. Le trafic des vehicules était fréquent après la Première Guerre mondiale.
Le conseiller général du Finistère,
Pierre Quéméneur , allait aussi recevoir à Paris un chèque de 60 000 francs que son beau-frère, Maître Pouliquen, avait envoyé pour payer partiellement une dette. Le riche marchand de bois disparut mystérieusement au cours du voyage.
Son compagnon, Guillaume Seznec, expliqua que, suite à une panne de voiture, il avait déposé, en gare d'Houdan, son ami qui voulait poursuivre son voyage. Ce maître de scierie, âgé de 45 ans, fut alors suspecté et arrêté.
Le mobile évoqué était le vol : les sommes et le chèque de Quémeneur devaient permettre à Seznec d’acheter une propriété bretonne.
Un dossier raconte fort bien l’affaire.

En 1924, la justice condamna Seznec aux travaux forcés à perpétuité malgré l'absence de preuves. De plus le corps de la victime ne fut jamais retrouvé.
L'avocat général affirma en 1924 :
« Si le mobile du crime apparaît clairement, par contre, les conditions d'exécution n'ont pu être précisées. »
La presse révéla le drame, relata l’enquête et annonça le verdict. Les journaux commentèrent la culpabilité évidente de Seznec et n’ébruitèrent pas les activités illégales du conseiller général enrichi pendant la guerre.

En 1927, Seznec fut incarcéré dans le Camp de la Transportation de Saint-Laurent-du-Maroni puis transféré en 1928 au bagne des Iles du Salut, en Guyane Française.
En 1947, le général de Gaulle lui accorda sa grâce.
Le prisonnier rentra en métropole l’année suivante et voulut sa réhabilitation. En 1953, à Paris, il fut renversé par une camionnette qui prit la fuite. Il mourut le 13 février 1954 des suites de ses blessures.
Les actualités cinématographiques retracèrent l'affaire Seznec (vidéodu haut) Alors que la justice maintenait sa culpabilité, l’homme clamait son innocence.


Pendant plusieurs années, les descendants, notamment son petit-fils Denis Seznec, avaient combattu pour réhabiliter l’accusé qui avait toujours clamé son innocence. Leur lutte avait reçu le soutien de nombreuses personnalités.
En 2001, Marylise Lebranchu, Garde des sceaux, demanda une nouvelle révision de l’affaire.
En 2005, la commission de révision des condamnations pénales autorisa la réouverture du dossier.
Aucun procès ne pouvait être envisagé à cause du décès de Guillaume Seznec.
La télévision permit souvent aux proches de Seznec de s’exprimer pour mener leur lutte. Avec la presse, elle annonça la réouverture.


Les 5 et 6 octobre 2006, le dossier fut examiné.
L’avocat général, Jean-Yves Launay, requit le bénéfice du doute au profit de G. Seznec .
Le président de la Cour, Bruno Cotte, précisa que les héritiers de P. Quémeneur ne seraient ni présents ni représentés lors de l’audience.
Le conseiller rapporteur, Jean-Louis Castagnède, rappela les grandes phases du dossier et les diverses requêtes en révision. Il écarta aussi tout complot policier.
L'avocat général,
Jean-Yves Launay, plaida pour l’annulation de la condamnation de Guillaume Seznec.
« Sans remettre en cause le principe de l'autorité de la chose jugée, il est tout aussi nécessaire que l'institution judiciaire accepte de se remettre en cause lorsqu'elle s'est trompée » a-t-il déclaré.
Selon lui, la condamnation de Seznec a pu couvrir un scandale lié à un trafic de Cadillac qui impliquait des personnalités de l’époque. L'inspecteur de police Pierre Bonny, chargé de l’enquête, aurait pu fabriquer des faux pour couvrir ces personnes. Son comportement dans l'affaire Stavisky et dans la Gestapo avait confirmé son manque de scrupules.
L'avocat général pense que c’est «
l'une des hypothèses possibles mais surtout l'une des plus vraisemblables ».
Puis les avocats de Denis Seznec, Yves Baudelot et Jean-Denis Bredin, plaidèrent
Le 14 décembre 2006, la chambre de révision précisera si la condamnation de 1924 sera annulée.
Une trentaine de journalistes assistèrent à l'audience de la Cour.
Internet a complété les informations de la presse écrite et de la télévision : la presse et la télévision numériques, les documents d’époque proposés par l’INA et les commentaires des blogs ont permis aux internautes se mieux se renseigner.

Si les médias peuvent interférer sur l’affaire, comme dans l’affaire de Grégory Villemin, les médias restent aussi à l’affût des dérapages de la justice.
Les médias sont devenus « un enjeu majeur dans le processus judiciaire ». Il existe une interaction entre la presse, la radio, la télévision et Internet.
Une jeune magistrate vitupérait :
« Les reporters sont des requins, assoiffés par l’odeur et le goût du sang. Ils bousculent tout sur leur passage. Et ils repartent sans se soucier du mal qu’ils ont fait en laissant parfois derrière eux des juges détruits.
»

"Sans remettre en cause le principe de l'autorité de la chose jugée, il est tout aussi nécessaire que l'institution judiciaire accepte de se remettre en cause lorsqu'elle s'est trompée."

Je n’oublie pas cette phrase de l'avocat général. Je constate que la justice française commence à se poser la question. L’affaire d’Outreau l’a aussi récemment contrainte à le faire.

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